Connaître les motivations des candidats, analyser leurs compétences, vérifier que leur profil est compatible avec la culture de l’entreprise et in fine choisir le meilleur d’entre eux, tels sont les objectifs d’un entretien d’embauche. Pour faire le meilleur choix possible et s’assurer de ne pas discriminer inconsciemment, ceci requiert un minimum de préparation. Voici les 3 écueils les plus courants qui font que vos entretiens ne sont pas toujours inclusifs :

1. Ne pas prioriser les compétences requises

De la même façon qu’un CV contient beaucoup d’informations, un entretien d’embauche peut couvrir une multitude de sujets. Pour s’assurer de poser les bonnes questions aux candidats, il faut avant tout avoir bien réfléchi aux compétences et savoir-être attendus du candidat idéal.

C’est un travail qui a lieu dès la rédaction de l’offre d’emploi mais qui ne se limite pas à lister l’ensemble des compétences nécessaires. Il faut aussi les prioriser ! Ce travail sert de base pour préparer votre entretien et vous éviter de vous disperser.

Pour bien évaluer le potentiel d’un candidat, nous vous conseillons de poser des questions ouvertes situationnelles ou comportementales, telles que « Parlez moi d’une expérience où vous avez dû faire preuve de [compétence attendue] », ou « Imaginez que [décrivez une situation que le candidat pourrait vivre sur le futur poste], comment réagiriez-vous ? »

2. Ne pas poser les mêmes questions à tous les candidats

Des entretiens efficaces sont ceux qui vous permettent in fine de prendre une décision quant au candidat que vous souhaitez retenir. Or, si vous ne posez pas les mêmes questions à tous les candidats, comment pouvez-vous objectivement comparer leurs réponses ?

Il ne s’agit pas d’être un robot et de poser les questions prévues sans en dévier d’un iota, mais bien de s’assurer que tous les candidats ont été évalués dans les mêmes conditions. Les questions principales, qui visent à évaluer les compétences et motivations du candidat, doivent donc toutes être posées aux candidats et dans la même formulation afin d’éviter tout biais, utiliser des formulations différentes pouvant orienter les réponses des candidats. Créer un guide d’entretien est alors nécessaire, même si des questions d’approfondissement peuvent évidemment être posées en complément.

Pour aller plus loin :
découvrez la méthode des entretiens structurés,
et pourquoi elle réduit le risque de discrimination.

3. Se laisser influencer par ses biais cognitifs

Les biais cognitifs sont une façon de penser qui pousse à porter un jugement ou à prendre une décision rapidement. Utiles dans certaines situations, ils peuvent aussi entraîner des choix trop rapides et peu objectifs. Dans le cadre d’un entretien d’embauche, ils peuvent vous amener à ressentir plus de sympathie pour un candidat avec qui vous partagez des points communs ou vous amener à garder un sentiment négatif envers un candidat qui vous donne une mauvaise impression pendant les premières minutes de l’entretien. Les biais cognitifs sont nombreux. Mieux vaut en connaître le mécanisme pour éviter leurs écueils et réaliser le meilleur recrutement possible.

Pour aller plus loin : découvrez les 11 biais cognitifs
qui influencent le plus vos recrutements.